Connaissez-vous ce sentiment bizarre de vide intense ? Un peu comme si un trou immense s’était creusé au fond de vous ? Vous aimeriez y sortir mais vous avez l’impression que quelque chose vous y engouffrait davantage.
Vous n’êtes ni triste ni heureux et cette sensation de tiédeur vous pince au cœur et vous rend malheureux. Vous aimeriez ressentir quelque chose, peu importe que ce soit positif ou négatif, vous aimeriez être en mesure de définir ce que vous ressentez. Mais c’est un vide. Un vide tout court, né d’on ne sait quoi, mais un vide présent, peut-être puissant aussi et réel.
Vous vous dites que c’est l’épuisement, mais comment peut-on être à ce point épuisé ? Vous analysez votre parcours, il n’y a rien d’épuisant. Vous avez même une vie avec plus de détente, peut-être une vie que nombreux désireraient avoir, mais ce vide… Ce vide est là.
Ce vide ne vous quitte pas, vous avez tout pour être reconnaissant et le plus heureux des humains, vous êtes là, vide, âme terne, cœur vide, aucun éclat, aucune vie.
Vous ne voulez pas de compassion ni de compréhension, vous ne voulez pas de gentillesse ni de compagnie, vous ne voulez pas de rires ni de blagues, vous ne voulez de personne.
Au-delà d’être vide, vous êtes aussi perdu, perdu dans ce trou au fond de vous, dans lequel vous vous engloutissez à petit feu.
Vous ne savez pas quoi faire, vous réfléchissez, aucune solution, vous vous sentez le plus malheureux du monde. Vous avez pourtant tout, peut-être pas absolument tout mais la base pour vivre une vie épanouie, vous n’y comprenez rien. Vous êtes confus.
Et tout à coup, surgissent toutes les questions fondamentales de la vie, auxquelles vous n’avez aucune réponse, pourtant qui volent en tous sens comme des aigles dans ce vide au fond de vous.
Des questions difficiles, qui se répètent avec vivacité dans votre tête déroutée, des questions qui renforcent votre confusion ; vous vous demandez : c’est quoi la vie ? C’est vraiment ça la vie ? C’est quoi le sens de la vie ? Qu’est ce qui rend l’homme heureux ? Qu’est ce qui satisfait le cœur de l’homme ?
Et soudain vous vous demandez : suis-je le seul malheureux sur terre ?
Vous avez mille et une questions, aucune réponse qui tient n’arrive. Vous aimeriez parler à quelqu’un, quelqu’un qui ressent peut-être le même vide ou qui a vécu cette expérience, mais là aussi vous êtes planté. Comment devineriez-vous que X ou Y ressent aussi ce vide.
Vous parcourez les rues, les boutiques, les gares, les ports, les marchés, les aéroports, les églises, les cinémas, les salles de sport, … Ils portent tous le masque, ils ont tous l’air parfait, ils sont tous l’air heureux et comblés, la confusion augmente ; vous pensez que vous êtes ingrat, de ressentir autant ce vide, après tout ce que la Vie, dans son Immense Amour, sa Grande Miséricorde et sa Clémence vous a offert. Vous vous sentez coupable, vous avez envie de tout abandonner, vous avez envie de mourir.
Ne mourrez pas, arrêtez-vous un moment !
A un certain moment, il faut juste s’arrêter. Ne rien faire, rien attendre, rien espérer, rien penser, juste s’arrêter et profiter de l’instant présent, peut-être l’accepter.
Nous n’en avons pas souvent conscience mais il nous arrive de ne pas jouir des privilèges du temps présent juste parce que nous sommes très préoccupés par plusieurs questions auxquelles nous n’avons peut-être pas de réponses. Et généralement, nous n’avons pas de réponses certaines.
A un certain moment, il faut juste contempler la vie, en silence, sans murmures ni plaintes. Faire le vide au fond de soi et se laisser bercer par le calme et la quiétude que cela procure. Faire le vide, c’est aussi remplir un vide qu’on ressent par des ondes positives, le plus important : AU DELA DE L’ESPOIR, L’ESPERANCE.
Tout arrêter et s’attacher cette force qui nous libère de la crainte de l'avenir et nous rend indépendants de ce qui peut être ou ne pas être, s’arrêter pour cultiver l’ESPERANCE.
A un certain moment, il faut ignorer tous nos problèmes, toutes nos préoccupations et rester juste là, dans le présent à profiter du côté positif de la vie : oublier nos échecs et nos défaites, nos peines et chagrins, l’abandon et la déception, les rêves et les projets, les combats et les armes, l’illusion et la réalité, … pour ne se concentrer que sur le peu de bien que la vie a pu nous offrir : LE SOUFLE DE VIE. Parce que dit-on, un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.
A un certain moment, il faut faire comme si toutes nos luttes n’existaient plus et essayer de savourer le goût d’une vie sans combats.
Pour un instant, oublier toutes ces batailles que nous avons menées depuis très longtemps au point qu’elles ont fini par se loger dans les profondeurs de notre être, oublier toutes ces blessures, qui même guéries nous ont laissé des cicatrices, qui parfois se mettent à saigner ; oublier toutes ces expériences qui nous ont laissé des marques, tantôt lumineuses, tantôt douloureuses, oublier tout, oublier que le passé a existé et que le futur viendra, tout oublier et rester là à admirer l’instant présent comme s’il était la suspension d’un temps éternel.
A un certain moment, il faut arrêter de nous focaliser sur nos limites, sur des situations que nous ne pouvons pas changer, sur des choses que nous ne pouvons pas avoir, sur les erreurs du passé, sur des questions que nous ne pouvons pas contrôler, ça peut être une maladie qui dépasse les compétences de tous les médecins du monde, ça peut être un travail toxique qui paie nos factures, ça peut être un chômage qui a trop duré en dépit de nos efforts, ça peut être la guerre ou les catastrophes naturelles qui nous prennent tout ce que nous avons de cher : nos êtres chers et nos efforts, peut-être même nos rêves, ça peut être une quelconque situation compliquée, qui semble sans issue.
A un certain moment, il faut lâcher prise, laisser le temps au temps, accepter certains faits tels qu’ils sont, arrêter de lutter.
Ce n’est pas lâche, pouvoir le faire est une forme de grande bataille avec nous-mêmes, parce qu’il existe toujours des devoirs qui nous réclament et qui nous privent, relativement, d’une vie sans stress… alors arrêtez-vous sans culpabiliser.
Dites-vous que s’arrêter n’est pas synonyme d’abandonner la course, parfois il faut reculer pour mieux sauter, dit-on.
Oui, à un certain moment, arrêtez-vous, c’est aussi une forme de combat, celui qu’on néglige le plus souvent : prendre soin de soi-même !
Arrêtez-vous pour reposer votre corps de toute cette énergie dépensée à la recherche du pain ou à la poursuite de vos rêves.
Arrêtez-vous pour soigner votre âme de toutes ces blessures qu’elle subit en vous accompagnant au quotidien.
Arrêtez-vous pour bercer votre âme et apprendre d’elle toutes les leçons qu’elle a gardées de ces différentes expériences que vous avez vécues ensemble.
Arrêtez-vous pour écouter votre cœur et peut-être aussi pour guérir tout ce qui a été brisé en lui durant vos différents parcours.
Arrêtez-vous pour réévaluer votre parcours, vos choix, vos décisions, et surtout pour souffler un peu, pour reprendre les forces, pour chouchouter la personne que vous êtes et pour louer vos petites réussites.
Arrêtez-vous et pensez à vous, c’est la bonne façon de lutter contre ce vide, votre vie est précieuse, mais vous êtes fatigué. Vous n’êtes pas malheureux, vous êtes complètement épuisé. A force de courir, vous vous êtes perdu en chemin et c’est là la source de votre confusion.
A force de lutter, vous vous êtes oublié, au point d’oublier la raison de votre lutte, vous avez tellement essayé différentes armes, que vous avez perdu la cause de la bataille. ARRETEZ-VOUS UN PEU, SOUFFLEZ.
Prenez soin de vous, c’est la seule façon d’avoir l’énergie d’affronter votre vie chaque jour, c’est la voie vers votre épanouissement. Et comme j’aime bien le dire, n’oubliez pas, vous êtes votre meilleure option, votre plus grand atout, vous êtes tout ce que vous avez pour faire face à vos anges et vos démons, vous êtes tout ce que vous avez pour mener le combat de votre vie. Ce sont les ondes qui émaneront de votre intérieur qui attireront d’autres alliés pour votre légende, alors prenez soin de vous. Demain sera rayonnant, ayez de l’Espérance. Croyez en la Vie, croyez en Dieu !