• 07 Nov, 2025

L’écrivain africain, pour une littérature qui transforme …

L’écrivain africain, pour une littérature qui transforme …

La journée internationale de l'écrivain africain a été instauré en 1992 par l'Association panafricaine des écrivains (PAWA, Pan African Writers' Association). L'objectif ? Promouvoir la littérature africaine et défendre la liberté d'expression des auteurs africains.

Dans le contexte des crises, comme celle que traverse l’Est de la RDC, la littérature demeure un refuge. En cette Journée internationale de l’écrivain africain, je tiens à rappeler l’importance de la littérature dans nos sociétés africaines. L’histoire de la littérature africaine nous enseigne qu’elle peut être un véritable moteur de changement. De la même manière que nos aïeux ont utilisé leur plume pour affirmer notre identité noire ou protester contre l’oppression coloniale, nous pouvons, nous aussi, l’employer pour écrire une nouvelle histoire pour l’Afrique, pour le Congo.


Aujourd’hui encore, cette même plume peut devenir un levier de transformation, de paix, et de lutte contre les différentes formes de néocolonialisme qui continuent à déstabiliser nos pays africains.  
De la littérature orale à la littérature écrite, notamment à travers le mouvement de la Négritude, nos ancêtres n’ont jamais eu peur de dénoncer, de transmettre la sagesse qu’ils tiraient de leurs expériences vécues ; une sagesse qui, encore aujourd’hui, nous éclaire.  
Cette littérature orale, portée par les contes, les proverbes, les chants transmis de génération en génération, constitue une richesse culturelle inestimable et une source de sagesse qui continue à nous inspirer. Il ne se passe pas un seul jour dans ma vie sans que je ne fasse allusion aux proverbes de ma grand-mère, aux leçons de ses chansons… Chaque conte culturel porte une leçon morale : plus nous les connaissons, plus nous élargissons notre compréhension, qu’elle soit liée à nos cultures ou à la sagesse qu’elles véhiculent.


À l’occasion de cette journée, je veux simplement rappeler aux jeunes Congolais que notre plume compte. Écrire, c’est bâtir. C’est rêver à voix haute d’un avenir où nos mots ne seront plus des cris de détresse, mais la lumière que nous voulons voir. Et peu importe le style : le plus essentiel est de transmettre le message clé. Aujourd’hui, la littérature a tellement évolué qu’elle nous offre une grande liberté pour guider notre inspiration là où elle coule le mieux : poésie, slam, théâtre, roman, essai…  
Écrivons notre histoire. Comme nos pères avant nous, laissons un héritage à nos enfants.

 

Photo crédit : Ebahir  
 

Brianca O. BUHORO

Ecrire c'est le passage !