• 21 Nov, 2024

Comment réagis-tu au temps ? Que signifie pour toi le concept : "c'est trop tard ?"

Quelle est ta réaction, quand face à une situation donnée, on te dit qu'il n’est jamais trop tard ?

Bonjour à toi, tu vas bien ? Il t’arrive de te poser beaucoup de questions sur le temps ? Il t’arrive de vouloir remonter le temps pour faire autrement certaines choses ? Il t’arrive de souhaiter que le temps soit favorable dans le futur pour te laisser aisément la liberté de prendre certaines décisions ?

Comme je le dis toujours, le temps n’est qu’une excuse. Je te choque ? Non, ne le sois pas. Ecoute ! Chaque chose, chaque événement qui arrive est dans son temps, à sa place. Il ne faut donc pas se questionner sur le temps, c’est une notion qui échappe à notre contrôle : le passé, c’est nous qui le construisons avec ce que nous faisons au présent. Et le futur, on ne sait pas ce qu’il nous réserve, mais il y a une certaine probabilité d’y récolter ce que nous semons aujourd’hui.

Alors une question : qu’est ce que tu sèmes aujourd’hui ? Tu sais ? Les chenilles ne font pas d’éléphants, le maïs ne produit pas le sorgho. Quelle est ta semence actuellement ???

Je me dis qu’en ces moments même, quelqu’un est en train de commettre la plus grosse erreur de sa vie en toute conscience ; et demain, il dira que c’est le temps, c’est le passé. Mes chers, le temps n’est qu’une excuse.

Rien n’est hasard dans la vie, tout ce qui se produit fait partie d’un processus qui nous conduit quelque part. Ce processus n’est pas toujours aisé, parfois ce sont nos croyances qu’il remet en cause, ce sont nos rêves qui sont chamboulés, ce sont nos projets qui sont perturbés, c’est parfois nous qui sommes brisés. Parfois aussi, ce sont des choses inattendues et surprenantes qui nous tombent dessus.

Quand ça t’arrive, tu aimerais bien remonter le temps ou reporter le temps pour tout affronter dans ta meilleure forme. Mais hélas, la vie n’est pas comme ça, elle nous met à l’épreuve et la plupart de temps, nous devons nous battre pour ce que nous voulons, nous devons prouver à la vie que nous le méritons. Que nous sommes dignes.

C’est un peu comme si tu avais faim, terriblement faim que tu ne sais plus bouger et puis d’un coup, un plat copieux apparait devant toi, mais plus loin de toi. Tu le vois, et tu te dis : « waouh, quelle bonne surprise ? ». Mais après, tu te rends compte qu’il te faut user de la dernière énergie pour l’avoir, manger et reprendre des forces. La vie ne nous donne pas tout.

Que nous le voulions ou pas, la vie permet chaque jour que nous nous remettions en cause. Nous remettons en question nos pensées, nos croyances, nos actions, nos choix, nos décisions, nos réactions, nos pensées, nos gestes ; même dans des situations les plus banales.

Il arrive au travail de nous poser des questions sur nos réactions avec les collègues, sur un mail qu'on suppose on aurait pas dû envoyer, sur une invitation qu'on aurait pu décliner, ...

Il arrive en famille de nous poser des questions sur des promesses qu'on a faites, sur nos comportements qu'on regrette, ...

Et il arrive, un moment dans la vie, où on se remet en cause sur des questions fondamentales de notre existence.

Il y a toujours, d’un moment à l’autre, quelque chose qui se produit pour nous permettre de comprendre que la vie n’est pas à sens unique, n'est pas qu'une ligne verticalement tracée sur une route pavée. 

Il y a toujours un moment où nous admettons que nous sommes imparfaits, même si, à cause de notre égo, nous ne pouvons pas ouvertement l'admettre. La vie nous fait comprendre que même les décisions les plus réfléchies ont des erreurs, n'ont pas exploré toutes les possibilités, ont de lacunes. La vie nous prouve que nous sommes humains, faillibles.

Cela ne signifie pas que nous avons toujours été moins raisonnables, que nous sommes superficiels, que nous négligeons les détails, que nous ne faisons pas attention.

Cela signifie que nous apprenons de la vie et pour moi, c’est même le processus vers la sagesse.

De nos erreurs, nous apprenons que tout le monde peut se tromper et nous devenons tolérants envers les autres. Nous passons des juges aux êtres qui soutiennent et qui accompagnent les autres dans les plus grands combats de leurs vies.

De nos chutes, nous apprenons que tout le monde peut tomber et ça nous rend flexibles envers les autres. Comprendre que nos efforts ne garantissent pas la maîtrise de tout nous permet d’être bienveillants envers les autres.

De nos faux pas, nous apprenons que tout le monde peut commettre des erreurs. De chaque erreur, de chaque faux pas, de chaque chute, nous tirons une leçon qui nous mûrit davantage et qui nous accompagne petit à petit vers la sagesse.

La sagesse est un domaine divin. Pour nous les humains, la sagesse est une notion subjective qui varie d’une personne à une autre, d’une culture à une autre, d’une religion à une autre, d’un peuple à un autre. Je ne détiens pas la connaissance de toutes les diversités culturelles du monde, je ne veux donc pas m’hasarder dans ce sens-là.

Mais je pense que, et c’est un avis personnel, que la sagesse c’est aussi comprendre qu’on n’est pas mieux que les autres, que nous ne sommes pas superieurs que les autres (humilité et compassion).

La sagesse, c’est aussi comprendre et accepter qu’on ne peut pas tout comprendre, reconnaître ses limites et ses lacunes (humilité)

La sagesse, c’est aussi arrêter de juger les autres pour leurs choix, leurs décisions que nous ne comprenons pas ou qui ne s’inscrivent pas dans ce que nous appelons « valeurs morales ».

La sagesse, c’est aussi comprendre que tout n’est pas ou ne doit pas être comme nous le pensons.

La sagesse c’est :

Admettre que les gens sont différents et que nous devons apprendre à cohabiter en toute harmonie malgré ces différences.

Accepter que ce que nous considérons comme bêtise, erreur, faux pas, chute selon notre éducation, nos croyances, nos idéaux n’est pas forcément pareil pour les autres.

Comprendre que nous devons arrêter de juger. Parce qu'au lieu d'aider les gens, ça les culpabilise encore plus.

Normalement nous devrions juger en ayant une connaissance détaillée de tout ; mais nous ne sommes pas Dieu, nous ne sommes pas omniscients. Nous serions dignes de juger qui est bon ou mauvais si nous connaissons en détails la situation de cette personne et nous comprenons ces détails et ce que cela implique dans sa vie, plus encore si nous pouvons être à sa place, vivre la même situation et rester meilleur (subjection) que lui. C’est impossible, on ne connait jamais tout, et même si on connaissait, on ne comprend pas tout. On ne sait pas la personne qu’on serait dans le même contexte, peut-être serions-nous pires. La sagesse, c’est aussi tolérer les autres et les accompagner en tout amour à devenir les meilleures versions d’eux-mêmes sans jugement ni blâme.

La sagesse, c’est aussi reconnaître que seul Dieu est parfait et que seul lui peut juger ; une autre dimension de la sagesse, c’est de s’inspirer de son Amour pour soutenir ceux qui se trompent, trébuchent ou se perdent.

La sagesse finalement, c’est aussi accepter que chaque chose a son temps et savoir en même temps qu’il n’est jamais tard pour tracer son chemin, pour vivre son Appel, pour avoir la vie de ses rêves, pour faire la volonté de Dieu.

Se dire qu’il n’est jamais tard signifie qu’il faut sortir de sa zone de confort, qu’il faut se battre et pas n’importe quelle lutte.

Il n’est jamais trop tard signifie parfois qu’il faut tout recommencer à zéro, travailler doublement sur sa personne, qu'il faut prendre un nouveau départ.

Il n’est jamais trop tard signifie parfois qu’il faut complètement changer de route.

Il n’est jamais trop tard, c’est reconnaître la grâce que Dieu nous fait d’être en vie et de saisir cette opportunité pour bien faire les choses.

Une autre question : quel est le plus grand regret de ta vie ? Qu’est-ce que tu aurais souhaité faire autrement ?

La bonne nouvelle est que le fait que tu es en vie signifie que tu as une seconde chance de te rattraper et cela peu importe le temps que tu estimes avoir perdu.

Ecoutez,

Il n’est jamais trop tard pour devenir une bonne personne, une meilleure version de toi-même, tu peux décider aujourd’hui de te battre, de lutter contre tout ce qui t’a empêché de déployer ton potentiel et d’aller petit à petit à la rencontre de toi, à la rencontre de ton Appel.

Il n’est jamais trop tard pour être un bon parent pour tes enfants, tu sais au fond de toi que tu as passé toute ta vie à les faire du mal, tu as semé dans leurs cœurs des très mauvais souvenirs, ils ne te font pas confiance, tu as détruit tout ce qui avait en eux comme amour et affection, au fond de toi tu te sens coupable. Tu penses que tout est perdu, tu ne sais plus les approcher, tu ne sais pas être présent dans leurs vies, tu aimerais mais tu es prisonnier et condamné par ta propre conscience. Prends un coup, réfléchis, sois vrai et commence quelque part. Fais des petits efforts pour devenir ce bon père, cette bonne mère que tes enfants auraient voulu avoir tout ce temps. C’est simple, commence par reconnaître tes erreurs, repens-toi, demande pardon et laisse la Clémence t’offrir une chance de mieux faire.

Enfant ! Il n'est jamais trop tard pour pardonner à tes parents, de t'avoir laissé vivre comme un orphelin alors qu'ils étaient en vie, de t'avoir brisé quand tu avais besoin d'amour, de t'avoir maudit quand tu avais besoin de bénédictions, de t'avoir abandonné quand tu avais besoin d'eux. Ouvre ton coeur à l'amour, pardonne et rattrappe le temps perdu, s'il le faut, fais le premier pas et laisse tes blessures guérir.

Il n’est jamais tard pour être une bonne personne, tu as passé toute ta vie à jalouser, à calomnier, à haïr, à blesser, à diviser, à détruire. Au fond de toi, tu n’es pas fière de toi. Tu es malheureux autant que tes victimes mais tu ne sais plus changer, tu penses que tu es voué à ça, que c’est trop tard. Non, tu peux encore être quelqu’un de bien, tu peux utiliser ta bouche pour complimenter, réconcilier, consoler, encourager. Commence par reconnaître que tu as mal agi, demande pardon et cultive des bonnes intentions dans ton cœur. C’est encore possible.

Il n’est jamais trop tard pour vivre tes rêves, tu les as tellement chéris, tu t’es battu tellement fort, tu as emprunté plusieurs voies, tu as essayé différents coups et finalement tu t’es perdu en chemin. Tu as oublié que c’est pour tes rêves que tu t’es autant sacrifié, tu es perdu et confus à la fois et maintenant tes rêves t’apparaissent flous et fous à la fois. Tu fais semblant, mais tu es malheureux, tu regrettes, tu souffres. Tu aimerais essayer encore, mais il y a toujours cette voix dans ton cœur, qui te dit que c’est trop tard. Ne l’écoute pas, elle ment, tu es en vie, et même si c’est seulement pour une courte durée, tu peux encore le faire, il suffit d’y croire et de reprendre ton parcours là où tu l’as arrêté.

Il n'est pas tard pour que tu te tiennes debout, relève-toi de cette chutte et avance. Tu peux encore te corriger, ne laisse pas tes erreurs te définir.

Tu peux encore finir tes études, tu peux encore avoir le travail de tes rêves, tu peux encore être utile à ta famille, tu peux encore servir la société, tu peux encore inspirer, ce n'est pas fini. Tu peux encore le faire. 

En fin, il n’est jamais tard pour vivre son Appel, pour accomplir sa Mission sur terre, pour contribuer au Royaume de Dieu, pour faire la volonté de Dieu. Ne regarde pas les années que tu as perdues, ne regarde pas le temps qui s’est écoulé, lève-toi maintenant, reprends ta vie en mains, utilise les moyens et la force qui te restent et rends ta vie utile, accomplis ta part.

Il n'est jamais trop tard pour le pardon, l'amour, la réconciliation, la renaissance, la révolution, la réussite, la paix, le bonheur. Ce présent est ton opportunité, maintenant t'appartient, tu peux décider comment tu le vis.

Peu importe tes regrets, ta culpabilité, tu peux encore changer la donne, tu peux faire autrement les choses. Il n’est jamais trop tard.

Brianca O. BUHORO

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