• 19 Sep, 2024

J'avais peur, ...

J'avais peur, ...

La peur, c'est le diable, dit-on. La peur est un menteur, mais notre nature humaine ne nous épargne pas d'avoir peur, notre assurance se trouve dans la Force Supérieure, dans un environnement sécurisé et rassurant, je l'appelle personnellement : le carrefour Créateur - créature, le carrefour Eternel - mortel. C'est cet endroit ou ce sentiment qui nous rappelle que nous ne sommes pas seuls !

Pendant qu'il est à Angumu pour une mission humanitaire, dans un village de la province d'Ituri en République Démocratique du Congo, George Ndamiyehe expérimente une autre dimension de son existence : la peur et l'assurance en un instant. Il se met donc à écrire, ce qu'il ressent, ce qu'il entend, tel que ça vient. C'était le 20 octobre 2020 et nous avons aujourd'hui l'occasion de le découvrir.

@Brielaplume

 

J’avais peur  
Peur de Le voir mais je lui appartenais…

J’avais peur de voir son visage   
Car pour le voir, il me fallait quelques bons témoignages  
J’avais peur, mais au fond de moi Il me parlait

Et m’disait de ne rien craindre, que tout était fini  
Tout était passé…

A maintes reprises, j’ai entendu cette voix  
J’ai ressenti se construire à nouveau ma foi  
Il me parlait et me redonner confiance  
Il était là à m’ouvrir un nouveau chemin d’assurance

Il était là et son visage brillait  
J’avais peur de le voir car du monde mes yeux étaient bandés   
Mais, sa grâce et sa grandeur me voulaient  
Renaitre à nouveau et réécrire une nouvelle histoire  
Oui, je l’ai entendu me dire qu’Il conduira chacun de mes pas  
Et que je n’avais rien à craindre car il m’appela son enfant

N’était-ce pas un privilège ? mais fallait-il le croire à l’instant ?  
Car l’autre moi me posait de questions  
C’est un rêve ?  
Une fiction ?  
Ou juste la petitesse que j’ai cru être la grandeur de mon imagination ?

Mais non, c’était sa voix  
Oui, c’était Lui car Il conduisait déjà mon esprit dans sa présence  
Et me remplissait et tout mon être de son amour  
Tout de suite, une voix de l’intérieur lui crut :  
Quoi d’autres si ce n’est que ta grâce qui me suffit…

Je l’ai encore entendu  
Me dire que dans son livre de vie, était inscrit mon nom   
Et répondre à son appel suffisait pour que des chaines, Je sois libéré  
Oui, il m’a réouvert les yeux aux prodiges de la terre,  
Je l’ai vu alors sourire quand Il refaisait mon cœur à la taille de son amour  
Et reconstruire ma vie à la taille de sa grandeur

J’ai entendu sa voix   
Et ma vie en a été sauvée  
Enfin, Il me tint la main  
Et me donna les clés du lendemain   

 

Photo crédit : Lennart Wittstock