• 22 Nov, 2024

Le temps et la peur...

Le temps et la peur...

Chaque chose a son temps, dit-on. Mais dans la vie pratique, ce n’est pas toujours évident que nous acceptions que chaque chose ait son temps.

Le temps, 

Chaque chose a son temps, dit-on. Mais dans la vie pratique, ce n’est pas toujours évident que nous acceptions que chaque chose ait son temps. 

Quelquefois, nous avons tendance à croire que ce qui se produit maintenant aurait pu se produire plus tôt, parfois nous souhaitons que cela se soit produit plus tard. 

Mais en fin de compte, chaque chose a son temps. Et tout arrive au bon moment, pile au temps qu’il fallait que ça arrive. 

Ce n’est pas malheureusement facile à admettre, la vie nous présente parfois un grand contraste des temps et des circonstances, que parfois nous nous y perdons. 

Il y a des personnes qu’on se dit, on aurait souhaité les rencontrer avant, ou peut-être après, à un moment que nous jugeons facile pour entretenir des relations. 

Il y a des leçons que la vie nous apprend et nous nous disons qu’on aurait pu souhaiter les apprendre plus tard, à un moment que nous jugeons favorable pour l’apprentissage ou la quête de sagesse. 

Il y a des opportunités que l’on refuse de saisir, parce que nous pensons qu’elles auraient pu venir avant ou après ce moment-là, et tout ça pour plusieurs raisons. 

Pour moi, l’une des raisons les plus importantes c’est la peur, la peur du changement, la peur de perdre ce que nous appelons notre confort , la peur de quitter la routine et de commencer une nouvelle vie. 

Notre routine nous donne toujours une certaine assurance, une certaine stabilité. Qu’elle soit bonne ou mauvaise, saine ou toxique, nous sommes habitués que nous nous sommes construit une certaine résilience. 

Nous sommes habitués que nous avons fini par trouver une petite zone de confort. Commencer une nouvelle vie signifie, donc, commencer une nouvelle lutte, commencer une nouvelle cause et nous ne savons pas toujours ce que seront les fruits de tous nos efforts investis. Alors, nous avons peur, nous nous attachons à ce que nous savons déjà au lieu de risquer à courir derrière l’inconnu. 

Il y a aussi la peur de la vérité. Parfois la vérité peut être cruelle, la vérité peut faire mal, la vérité peut tout bouleverser, la vérité peut nous amener à remettre en cause notre foi, nos croyances, nos idéaux, nos choix et même les plus grandes décisions de notre vie. Et souvent, s’ouvrir à certaines opportunités ou leçons de la vie nous ouvre les yeux sur la vérité, notre propre vérité. 

Du coup notre peur se traduit par la crainte des réponses à ces plusieurs questions qui se passent dans notre tête et que nous avons décidé, depuis longtemps, d’ignorer ou d’étouffer ; notre peur se traduit par la crainte des résultats des analyses approfondies que nous pouvons avoir en questionnant notre vie, nos choix, nos décisions, notre être. 

Alors, nous choisissons de rester superficiels, terrifiés de questionner profondément la vie, terrifiés de s’ouvrir au monde et aux autres, terrifiés d’apprendre de la vie, terrifiés de la vérité que nous pouvons découvrir. Nous choisissons de rester aveugles ou alors nous faisons semblant d’être aveugles, ignorants et comblés pour ce « confort ». 

Il est bien de vouloir conserver son confort, sa routine, sa situation, parce qu’on se dit du plus profond de soi, qu’on a beaucoup sacrifié pour en arriver là, qu’on a beaucoup lutté, qu’on a beaucoup risqué. 

Cependant, nous ne savons pas à côté de quoi nous passons si nous n’acceptons pas d’avoir une ouverture d’esprit, une certaine flexibilité sur la vie. 

Nous sommes notre propre malheur, nous sommes notre propre limite, nous sommes notre propre prison, nous sommes victimes dans une situation que nous avons nous-même créée. Toutefois, nous pouvons choisir d'être des acteurs au lieu de rester des spectateurs, nous pouvons aussi être notre meilleur atout pour tout changer. 

Parce que nous avons toujours le choix, il n’y a jamais de choix facile dans le sens que chaque choix a ses conséquences. 

Notre grand problème, nous choisissons la facilité qui nous tue à petit feu, nous choisissons ce qui nous arrange, et la plupart de temps, ce qui nous arrange, c’est ce qui ne modifie pas trop notre routine, ce qui ne touche pas trop à notre confort, ce qui ne touche pas trop aux règles sociétales, nous choisissons avec hypocrisie, nous ne choisissons pas pour nous, nous choisissons pour les autres, parce que nous avons peur d’être seul dans notre chemin. 

Nous choisissons pour les autres parce que du plus profond de nous, nous espérons pouvoir compter sur eux quand les choses ne marcheront pas bien. Nous avons peur de notre propre choix parce que nous sommes lâches et nous craignons pouvoir affronter seul notre APPEL, surtout s’il n’est pas apprécié autour de nous, s’il viole les normes établies, s’il est particulier. 

Nous avons peur et la peur devient notre premier ennemi, notre grand défi, notre obstacle ET NOTRE PRISON : 

  • Nous pensons que, nous ne pouvons pas avoir ce travail là parce que nous sommes déjà très familiers avec le poste que nous occupons, et sans remords, nous laissons passer des occasions sans les avoir explorées. 
  • Nous pensons que, nous ne pouvons pas briser cette relation, parce que ça fait longtemps que nous sommes ensemble et nous laissons passer l’opportunité de nouer avec des nouvelles personnes. 
  • Nous pensons que nous ne pouvons pas voyager parce que c’est dangereux de voyager dans des endroits inconnus. 
  • Nous pensons que nous ne pouvons pas apprendre des nouvelles choses parce que nous sommes vieux ou trop occupés. 
  • Nous pensons que nous ne pouvons pas nous confier aux autres parce qu’ils vont nous juger ou parce que nous voulons qu’ils croient que nous sommes forts, un peu particuliers. 
  • Nous pensons que, nous ne pouvons pas faire ceci ou cela, parce que le temps ne le permet plus, parce que ce n’est pas le bon moment, … 

Nous sommes esclaves de la peur que nous cachons derrière le temps, après nous ne savons pas ce que nous ratons en focalisant notre vie sur le passé ou le futur, nous ne savons pas ce qui nous échappe en considérant notre vie au passé et au conditionnel : si c’était, j’aurais … 

Nous ne pouvons jamais savoir ce que la vie nous réserve si nous restons enfermés sur nous-mêmes, sur ce que nous considérons comme le Monde, la Vie. 

La Vie est si vaste que nos pensées, que nos idéaux, que nos croyances et surtout si vaste que notre peur. Nous ne pouvons jamais savoir combien de surprises la Vie nous réserve si nous ne nous ouvrons pas au monde, aux autres, à d’autres cultures, à d’autres valeurs. 

Parfois nous disons, ça aurait été facile si ça arrivait dix ans auparavant, ce serait génial si ça se produisait dans trois ans, pour l’instant ce n’est pas possible ! J’aimerais bien mais je ne suis pas encore prêt .  Qui n’a jamais sorti une excuse pareille ? Qui ne s’est jamais exclamé : ouah c’est trop tard ! Oooh c’est un peu tôt, je dois encore finaliser ceci ou cela   ! 

C’est le genre d’analyse que nous faisons face à une opportunité de travail, d’amitié, de relation amoureuse, d’apprentissage, de croissance, etc. 

Et ce n’est pas notre faute (mais notre responsabilité : nuance). Ce n’est pas notre faute parce que la société nous a éduqués à être des personnes parfaites (selon elle malheureusement), on nous a tracé la vie comme une série d’étapes sur une ligne droite. 

A cause de cela, nous avons du mal à explorer d’autres voies sans nous sentir coupables envers cette société. 

Tout de même, nous avons la responsabilité de prendre notre vie en mains, cette société est l’ensemble de nous tous et nous avons tous chacun sa vie. 

Même si la société nous conditionne dans un certain cadre, enfin de compte elle se fout de chacun de nous, tes réussites seront acclamées (et peu importe si la voie empruntée est allée à l’encontre des règles établies) et tes échecs seront blâmés (peu importe si c’est le respect des normes qui t’y a conduit). 

Finalement, tu ne vis que pour toi dans un premier temps puis pour ce monde. Personne ne porte ta mission, même pas ta femme ou ton homme, même pas tes parents, même pas tes meilleurs amis. 

En dormant le soir, tu es le seul qui expérimente le sentiment de réussite ou d’échec, le sentiment d’être droit ou de s’être égaré. 

Ce sentiment est intérieur et personnel. On ne le partage pas et il est toujours authentique. 

Même si la société entière considérait que nous avons réussi, si au fond de nous nous n’avons pas ce sentiment, ce que ce n’est pas notre réussite, c’est de la triche, c’est de la mascarade, ce n’est pas nous. C’est ce qui nous arrive souvent, nous sommes loués à l’extérieur mais au fond de nous, nous ne pouvons même pas nous regarder dans le miroir. C’est pourquoi nous avons des personnes comblées de l’extérieur mais vides et perdues au fond. 

Parce que nous sommes devenus infidèles à nous-mêmes, nous avons enterré nos rêves, nos valeurs, nos principes pour le confort qu’offre la soumission aveugle à la société, au monde, aux parents, aux collègues, aux aînés, etc. 

Avec notre éducation de base, qui nous a fait croire que la vie était une série d’étapes toutes tracées et dans notre société, je résume : naître, grandir au sein d’une famille, aller à l’école, choisir une filière responsable (médecine, droit, ingénierie, droit, économie, …), avoir un diplôme, trouver du travail ou se marier, faire des enfants, les éduquer comme nous avons été éduqués en respectant les traditions. 

Dans les milieux ruraux, c’est apprendre à cultiver les champs, à tenir un élevage, à construire une hutte, à chasser puis se marier et avoir des enfants, les éduquer comme nous avons été éduqués en respectant la sagesse des ancêtres. 

Dans notre société, il n’y a pas de place pour les talents, pour des ambitions personnelles, pour des rêves fous comme devenir peintre, musicien, écrivain, danseur, etc. parce que nos parents veulent que nous soyons leurs pensées, leurs rêves et la société veut que nous soyons son OMBRE. 

Nous vivons dans la peur, de décevoir nos parents, nos ainés, notre société. Nous nous questionnons sur chaque situation, avant d’essayer, nous essayons d’infiltrer leurs pensées : qu’est-ce qu’ils vont en penser ? Est-ce que mes parents ne seront pas déçus ? Et mes amis ? Ils m’ont toujours pris comme leur modèle. Ma femme va penser quoi de moi ? Comment mes enfants vont me voir ? . 

Nous ne pouvons pas savoir si cette situation que nous redoutons le plus est même la clé de notre vie si nous ne nous donnons pas la chance de l’explorer. 

Comment en effet, pouvons-nous espérer voir ce qui est à l’intérieur d’une maison si déjà nous ne pouvons pas franchir la porte ? Comment savoir ce qui est dans un sac si nous ne pouvons pas l’ouvrir ? Comment connaître le goût d’une recette si on refuse d’y goûter ? Comment connaître si ça marchera ou pas si on ne se donne pas la peine d’essayer ? 

La peur… 

La peur des préjugés, la peur de briser ce que la société considère comme normes, la peur d’être différent, la peur d’affronter et d’assumer les conséquences de nos actes, 

La peur qui nous conduit à être lâche, à renoncer sans avoir essayé, à déposer les armes sans avoir lutté. 

La peur de choisir, la peur d’être rejeté, la peur d’être abandonné, la peur d’être jugé, la peur d’être nous et de nous assumer. 

Le temps… 

C’est notre plus belle excuse, on veut toujours se convaincre que ce n’est pas le bon moment. 

Comment pouvons-nous savoir le bon et le mauvais moment si déjà nous ne maîtrisons pas le temps ? 

Sur base de quelles raisons, de quelle logique, nous affirmons avec certitude que ce n’est pas le bon moment ? 

Qu’est-ce que nous savons du temps ? 

Nous pouvons essayer d’être parfait, de tout mettre en place minutieusement, de nous donner l’impression de suivre notre propre planification mais il y a toujours des surprises. N’est-ce pas ? 

Des rencontres inattendues, des situations inimaginables, des contextes ignorés qui se pointent sur notre chemin… Pourtant, nous continuons à prendre le temps comme notre grande excuse. 

Notre société nous a appris à être parfaits et nous pensons que se laisser aller sans beaucoup de logiques c’est être déraisonnables. Nous voulons toujours donner l’impression que tous nos choix sont réfléchis, intelligents et bien mûris ; nous voulons toujours faire croire que nous avons tout sous contrôle ; nous voulons donner l’impression des personnes responsables qui n’agissent pas sur un coup de tête. Dites-moi, quel contrôle avons-nous sur le temps, sur la Vie ??? Et si nous étions vraiment libres, comment agirions-nous ??? Et si nous n’avions peur de rien, quels seraient nos choix ??? 

Pour paraitre plus sage ou raisonnable, nous considérons certaines opportunités comme des coïncidences, certaines rencontres comme le hasard, certaines situations comme accident, erreur. 

Qu’est-ce que nous nous surestimons parfois !? 

Sur base de quelles preuves, nous décidons qu’une opportunité est une coïncidence ? 

Sur base de quelles données, nous décidons qu’une rencontre est un hasard ? Qu’est ce que nous en savons franchement ? 

Et si on commençait plutôt par affronter notre peur ? Et si on commençait plutôt par nous affranchir ? Et si, finalement, on commençait par écouter notre cœur ? 

Pour moi, rien n’est hasard. Rien n’est coïncidence. La Création est une parfaite harmonie, l’Univers est une bonne symphonie, chaque chose est à sa place au moment où elle apparaît. Il n’y a pas de hasard, même les fruits des dommages collatéraux ne sont pas du hasard. C’est ma façon de voir les choses et ça n’engage que moi. C’est à nous de voir, c’est à nous de faire le choix. 

Certaines s’excusent derrière le temps, en cachant leur lâcheté et leur peur derrière des raisons absurdes qui tournent autour du temps. 

D’autres se surpassent et paient cher leurs efforts. Ce sont les plus heureux au fond, les plus fiers, ils savent au fond d’eux-mêmes qu’ils vivent pour leur cause. 

C’est comme ça cette vie, elle est basée sur des choix et parfois nous sommes appelés à faire les plus difficiles, qui aux yeux de tout le monde, paraissent folie, bêtise. 

Malheureusement, peu importe ce que l’on choisit, on doit payer les conséquences et nous sommes appelés à vivre avec. 

Certains choix sont faciles par rapport à notre intégration dans la société mais avec des conséquences très difficiles sur notre vie personnelle. 

Par exemple, une femme modèle dans notre société est une femme mariée, avec des enfants, qui sait générer le revenu et qui tient toujours son ménage correctement. Ce parcours n’est pas le rêve de toutes les femmes, mais il y en a celles qui tombent dans le piège. 

Comment elles font, au fond, d’elles pour vivre au quotidien une vie qui n’est pas la leur ? 

A un certain âge, la société veut que tout homme qui se respecte soit marié, fonde une famille. Mais cet idéal de la société n’est pas le chemin de tous les hommes. Ceux qui sont pris dans cette situation, comment ils font pour supporter la misère d’une vie empruntée ? 

D’autres choix sont difficiles extérieurement mais nous permettent d’atteindre le meilleur de nous-même. Et pour moi, ce sont les bons choix, on ne peut pas affronter la Vie si on est vide au fond, l’énergie que nous fournissons pour toute cause vient de l’intérieur. 

Avant de choisir, questionne ton être intérieur, est ce que ce choix l’aide à t’accompagner dans chaque combat de cette vie ? 

Nous pouvons choisir de saisir notre chance d’être heureux ou d’accuser le temps et de laisser tomber. 

Certains ont laissé la plus grande opportunité de leur vie parce qu’ils pensaient que ce n’était pas le moment de la saisir, ils se sont embrouillés dans ce qu’ils faisaient que lorsqu’ils se sont dit que c’était le temps, il était trop tard pour tout reprendre. 

Le temps, 

Certains ont laissé tomber les belles amitiés de leur vie parce qu’ils estimaient que ce n’était pas le bon moment, au moment de s’en rendre compte, l’offre était expirée. 

Le temps, 

Certains ont rompu leurs belles relations parce que ce n’était pas le bon moment. Au moment de penser que c’était le bon moment, ce n’était plus le moment. 

Le temps, 

Parfois ce sont des belles choses, parfois des choses pires qu’on ne souhaiterait pas à son grand ennemi. 

Mais nous pouvons choisir, choisir de porter un regard positif sur chaque situation, d’être attentif aux signes, d’ouvrir les yeux, le cœur et notre âme pour comprendre pourquoi seulement maintenant, pourquoi à ces moments-là. 

Ou alors, nous pouvons choisir de rester dans notre confort, de nous réfugier dans notre petit monde et de nous morfondre à penser que ce n’est pas le bon moment, que le bon moment est passé ou n’est pas encore arrivé. 

Le temps, 

La vie est faite des bonnes et des mauvaises surprises : 

Comment pouvons-nous dire à une personne qui pleure son être cher qu’il était temps qu’il meure ? 

Comment dire à une personne qui vient de perdre son travail qu’il était temps que cela arrive ? 

Comment dire à une personne choquée et déçue qu’il était temps que c'était le bon moment de vivre ça ? 

C’est difficile, n’est-ce pas ? 

Pourtant, la vie, en fin de compte, n’est pas que noir et blanc, la Vie a plusieurs couleurs et chacune de couleurs brillent selon l’angle et l’arrière-plan pour une bonne cause, pour notre MISSION. 

Si chaque rose a des épines, derrière une masse d'épines, il y aurait une rose. 

Nous arrive-t-il de nous demander ce qu’est la rose derrière les épines que nous voyons ? 

Nous arrive-t-il de nous demander ce qu’est l’angle qui fera briller la couleur que nous portons ? 

Nous arrive-t-il de considérer l’arrière-plan pour évaluer quel pourrait être l’élément positif dans tout ce qui nous arrive ? 

Le temps, 

Parfois la vie est tellement généreuse avec nous mais nous refusons de le voir ou de l’accepter. 

La peur … la peur qui, finalement devient notre prison. 

La vie place sur notre chemin de personnes merveilleuses mais nous avons peur de les laisser entrer, parce que nous avons peur de perturber ce que nous appelons notre stabilité. 

Pour cela, certains refusent de s’engager, certains refusent de nouer des amitiés, certains refusent de s’ouvrir aux autres. 

La vie place sur notre chemin de bonnes opportunités, auxquelles nous disons un grand non. Par peur de changer notre routine, que nous appelons notre confort. 

Pour cela, les mères prennent l’excuse des enfants pour ne pas élargir leurs horizons personnels et professionnels, 

Les pères prennent l’excuse de la famille pour ne pas affronter les nouvelles responsabilités. 

L’étudiant prend l’excuse de la fac pour ne pas se faire des amis, 

Le religieux prend sa doctrine comme excuse pour ne pas s’ouvrir à d’autres aspects de la vie, etc. 

Et derrière toutes ces excuses, la phrase qui débute ou clôture est : ce n’est pas le bon moment. 

Finalement, nous étouffons notre potentiel, que ce soit en termes relationnels, professionnels, spirituels, etc. 

Nous ne sommes pas des personnes complètes parce que nous ne vivons pas complètement les épreuves que la Vie nous lance. Au contraire, nous les évitons. 

Nous sommes des personnes qui jugent ceux qui nous ont surpassés parce que nous avons refusé de sortir le meilleur de nous-mêmes ou la vraie personne que nous sommes par peur de nous assumer face à tout ce système qui nous entoure. 

Nous sommes des personnes qui condamnent parce que nous n’avons jamais ouvert notre cœur au monde et expérimenté combien la Vie peut nous surprendre ou nous challenger. 

Nous sommes, dans nos bouches ou nos cœurs, des tribunaux qui jugent qui est bon et qui est mauvais. Pas parce que nous sommes meilleurs qu’eux mais parfois pour cacher notre frustration : 

Nous jugeons la mère expatriée parce que nous sommes incapables de prendre une telle décision et de l’assumer. 

Nous jugeons le jeune garçon qui abandonne les études pour poursuivre son rêve parce que nous en avons été incapables. 

Nous jugeons ceux qui ont le courage de quitter ceux qu’ils n’aiment pas pour ceux qu’ils aiment parce que nous sommes prisonniers de notre propre situation et nous ne savons pas comment en sortir. 

Nous jugeons ces personnes qui ont l’audace d’assumer leur choix parce qu’au fond nous sommes incapables de faire nos propres choix et d’aller au bout. 

Nous jugeons, pas parce que nous sommes parfaits ou meilleurs qu’eux, mais simplement parce que nous sommes perdus dans notre propre misère, la différence des autres nous poignardent dans le cœur et nous met en face notre propre lâcheté. 

Mais en fin de compte, l’expérience rend sage, l’expérience devient notre propre juge, quand en fin de compte, nous ouvrons les yeux au monde et que nous atteignons un stade où nous perdons tout contrôle, ce stade où plus rien ne compte : les règles, les lois, le principe, le bien ou le mal. Ce stade où tout est clair et confus à la fois, ce stade où nous sommes seul, avec notre conscience et le choix à assumer. 

Ce stade nous apprend que nul n’est parfait et que ça ne sert à rien de juger tant que tu n’es pas ouvert à toutes les facettes de la vie. 

Ce stade nous apprend que la vie n’est pas une série toute tracée des choses à faire et à ne pas faire, 

Ce stade nous apprend que chaque temps est précieux avec tout ce qu’il offre, il nous apprend que chaque moment est une opportunité d’apprendre de la Vie. 

Je vais dire ceci pour résumer, soyons flexible. Tout n’est pas que blanc ou noir. Acceptons que nous n’ayons pas le contrôle sur le temps et les événements. 

Acceptons des choses qu’on ne comprend pas et prenons le temps de comprendre pourquoi elles se passent là et maintenant. 

Acceptons que certaines choses nous dépassent et profitons du présent. Acceptons de prendre le risque, de s’oser avec la Vie. 

Soyons ouverts au monde et aux occasions qui se présentent, prenons le risque. Nous ne serons jamais en mesure de savoir si c’était bien ou mal si nous n’essayons pas. Si c’est bien, on sera heureux d’avoir pris la peine, si c’est mal, on apprendra et deviendra plus sage. 

Peu importe la situation, prenons le temps d’écouter cette petite voix au fond de nous, celle que nous étouffons la plupart de temps et laissons-nous guider. Cette voix connait la voie, notre VOIE. 

Dieu ne fait rien au hasard, il est le seul qui a le contrôle sur le temps.  Alors s’il a permis que cela t’arrive, pile à ce moment-là, arrête un peu la philosophie et laisse-toi guider, arrête-toi et regarde où la vie te mène. 

Brianca O. BUHORO

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