Goma, la Ville des Contrastes
Par Bukasa Kabwe
En ce jour, Goma tremble,
Non sous la fureur d’un volcan 🌋 ardent,
Mais sous le poids invisible d’un destin vacillant.
Les cœurs battent, en cadence avec l’incertitude,
Le ciel gris porte les prières d’une ville qui espère.
Les rues se vident,
Comme un fleuve qui sèche dans un désert d’angoisse.
Les écoles, ces temples du savoir,
Ferment leurs portes,
Et laissent leurs échos s’éteindre dans le silence.
Les élèves, leurs cartables légers,
Pèsent pourtant si lourd sous le poids de la peur.
Ils rentrent, tête baissée, vers des foyers
Où la chaleur de la famille lutte contre le froid du doute.
Dans leurs regards brillent des larmes,
Mêlées d’espoir et de résilience.
La société civile, telle une sentinelle,
Crie au vent ses appels à l’unité,
Sonner l’alarme pour réveiller les consciences.
Et dans cette mélodie de chaos,
Une étrange harmonie se dessine,
Celle d’un peuple qui refuse de plier,
Qui, dans la tourmente, cherche un horizon.
Oh Goma, terre de feu et de larmes,
Toi qui as vu mille épreuves,
Chaque larme versée nourrit ton sol fertile,
Chaque cri étouffé forge tes racines.
Et tandis que les cendres de l’incertitude s’élèvent,
On devine dans le cœur des tiens une flamme,
Celle de l’espérance inextinguible,
Celle qui, un jour, éclairera l’aube d’une paix durable.
Dans l’attente du sort commun,
Les mains s’entrelacent, les voix murmurent :
- Ensemble, nous tiendrons, ensemble, nous vaincrons
Et le peuple de Goma,
Même dans la douleur,
Porte haut le flambeau de son avenir.
Ainsi est Goma, la ville des contrastes,
Entre panique et espoir,
Elle marche, titubante,
Mais toujours debout.
Soyons forts et unis !
Goma, le 23 janvier 2025
Photo crédit : Brianca O. Buhoro
