• 01 Apr, 2025

La photo

La photo

Il ne subsistera de l'apparence que la vraie nature qu'elle dissimule
Mazouz Hacène.

Vie des apparences, vue en référence, chaque expérience passe par une nuance masquée mais la réalité est tout autre !

On garde un sourire apparent, mais la réalité monte en surface, face à la fatalité de la vie, rien ne résiste !

Le passé caresse le présent par des images de nos réussites déjà démodées. On aimerait s’y référer, mais les portraits sont en mode truqué ou avec des filtres.

Notre actualité garde une activité instantanée où nous faisons face à chaque image qui vaut mille mots par son analyse, conclue par des hypothèses.

On dirait une collection d’images qui communiquent l’espoir et d'autres qui effrayent, oui qui effrayent !

Photos des guerres et fêtes en mixages, sourires et rires face aux images des pleurs et une tristesse reflétant l’allégresse empruntée calquée sur la vraie joie; c’est du mascarade pure et simple.

Une génération qui exhibe un sourire qui ne reflète pas ce qui se passe à l’intérieur, une vie à deux facettes, qui casse le réel et impose l’irréel.

Envie d’être ailleurs, mais on est mieux chez soi, dit-on, oui chez soi, là où l’on peut fabriquer une joie à sa manière, d’ailleurs on s’y exerce plus souvent lorsqu’on est face à un vent d’un petit bonheur éphémère, on crée son rire.

Là où on voit de l’espoir dans le sourire de sa mère, l’esprit positif, mères vivantes ou déjà parties, ça fait partie de nos pires cauchemars au quotidien, les êtres chers qui s’en vont sans prévenir !

Oui, la photo pour cette génération photogénique, qui reste dans les apparences, refusant de voir les réalités en face, une discordance intense entre la vie réelle et virtuelle.

Accusant les futuristes, dans leur folie, parfois un peu vraie mais aussi imaginaire, c’est l’ère de la perdition, d’où il s’agit bien de ceux qui se vendent mieux. Attention à ce que ton âme mange au travers de tes yeux !

Dans ce cadre de la photo, les infos sont magiques, apparemment magnifiques et vraies en les écoutant, lisant et voyant, mais catastrophiques dans les coulisses. La course de la montre se réinvente, les hommes de la presse s’alignent à la repentance s’il le fallait sachant que la course du pain hors la loi ne leur accorde pas le choix. La lutte pour la survie colle un sourire aux lèvres, comme en mode commercial il n’y a pas de photo...

Cette vie en photo d’avant, maintenant et d’après reste la lutte continue pour nouer l’externe à l’interne. Mais au-delà de toute chose, gardons nos cœurs plus que tout car par ces mimiques de l’âme, je te rappelle que ton cœur reste le seul trésor à garder jalousement.

Sam Keith, Papa ours.

Photo crédit : Calbert Warner

Sam Keith

Ecrire c'est crier les mimiques de l'âme !