• 01 Apr, 2025

Passage du désert ...

Passage du désert ...

Bien des humains doivent la grandeur de leur vie à la grandeur de leurs difficultés.

T. H. Brown

On se serre les coudes, certains boudent, et nous sommes presque à bout de souffle. Le vent souffle, ce vent brûlant qui s’élève de partout. La honte se cache, tandis que la culpabilité gouverne de force.

On ne se fâche pas. Soyons-en sûrs, le désert, c’est un passage ; les sages le comprennent. On fait comme le dromadaire : chaque famille a sa réserve d’eau pour traverser, à chacun son fardeau, sans oasis.

Parfois, assis, mais la règle de marche nous impose d’être debout. C’est la saison du désert qui crie plus fort. On serre les ceintures sans crier ; on garde cette plume en main et, en passant, on écrit. Oui, survivants et mourants à la fois ! Nous luttons uniquement pour la survie !

Le monde avance à différents rythmes. Chaque pays a son hymne, tout comme chacun a sa douleur, mais nous sommes tous humains. Le lendemain frustre, aujourd’hui est simplement un cadeau.

Les uns et les autres crient sous le son des voix de la guerre. Les armes ont remplacé la musique, et tout redevient sec. Oui, chacun a son désert.

De l’autre côté des frontières, la famine impose ses lois. La loi des semailles et des moissons, autrefois une réalité, n’est plus qu’un souvenir biblique. Ici, la pluie ne tombe plus partout. À qui parler de nos pires cauchemars ? Nous sommes fatigués, même l’espoir s’atrophie. Nous en arrivons à envisager sa réanimation, car partout les atrocités gagnent, l’espoir s’enfuit. Même à Paris, la Tour Eiffel n’offre plus aux visiteurs que des photos. Une belle vue, mais mal perçue ; la vie des apparences - lire, du même auteur, la photo .

Je peins ce tableau depuis la RDC, en pleine méditation. Je me demande : est-ce vraiment l’heure d’essayer ? Peut-être qu’essayer une nouvelle chose permettrait au monde de voir renaître une vie, ici à l’Est du pays ou en Afrique. Paraît-il que tous les efforts semblent vains.

Chez nous, chaque personne est dans le besoin. Même les psychologues, dit-on, cherchent leur propre psy.

On pourrait croire assister à un festival de poches vides. Ce désert, nous l’avons inventé. Là où nous sommes, riches comme pauvres, nous sommes tous exposés au même niveau.

Ici, même la force du partage ne s’exprime que dans les moments de douleur. Oui, pendant les deuils : on n’enterre jamais seul dans le désert, mais il est possible de célébrer en solitaire. Même l’eau devient un breuvage consommé en privé. Le manque d’amour vrai nous fait croire que l’humanisme a pris une autre direction.

Le désert forge les forts et détruit en même temps. Les faibles se dévoilent, mais beaucoup ignorent les règles du jeu. Rester debout donne l’opportunité de devenir fort. À chacun sa race, son endurance !

Ces écrits, en écho de mon âme, s’adressent à toutes ces personnes qui font face à leurs déserts de différentes manières. Écoutez-moi, s’il vous plaît : il est possible de bâtir un monde sans douleur ! Il suffit de le vouloir.

Je vais ici vous partager un ou deux codes de marche dans ce désert, en termes de leçons apprises et d’actes de reconnaissance. Cela prendra tout son sens lorsqu’on se demandera : Qui sommes-nous ? Que faisons-nous sur Terre ? Peu importe où chacun se trouve : Oui, le désert…

Les réponses à nos questions se trouvent dans nos cœurs. L’erreur n’est pas de tomber, mais de s’accrocher aux lamentations.

Attention : la bonne santé reste la plus grande richesse que le monde recherche et recherchera toujours.

En rappel, le désert, c’est un passage : plus on endure, plus on gagne en capacité de le transformer en un lieu habitable et sécurisé. On dit que, tout comme la terre se durcit en saison sèche, le cœur devient plus fort dans les moments difficiles !

Le monde entier chavire, oui, mais chaque pays a la responsabilité de brandir le drapeau blanc 🏳. Si la paix tarde encore, nous l’inventerons avec nos propres mots.

Et n’oublions pas : ce qui ne tue pas rend plus fort. Et c’est Dieu qui gagne toujours.

Keith Sam Papa Ours

 

Photo crédit : Akbar Nemati

Sam Keith

Ecrire c'est crier les mimiques de l'âme !