Dans sa tristesse
Renfermée sur elle-même
Cette âme fragile en détresse
Lutte contre elle-même
Dans sa coutume
Elle n’attend pas de qui que ce soit sa guérison
Elle ne sait même pas d’où est le poison
Cette substance sans nom qui la consume
Elle lutte, elle crie
Elle essaie pour calmer ces cicatrices qui menacent de se fendre en blessures
Et pour tenir dans cette lutte,
Elle écrit :
« Je n’attends pas de toi des excuses
Je n’attends pas de toi que tu demandes pardon
Je ne pense pas que ce soit ta faute
Comprendre l’âme de l’autre est un don
C’est ma faute d’avoir cru qu’il était censé que tu aies confiance en moi
C’est ma faute d’avoir pensé que tu devrais me faire confiance autant que je te faisais confiance, toi
C’est ma faute d’avoir construit mes attentes selon mes perceptions
C’est ma faute de toujours vouloir suivre ta direction
Cette âme en détresse
Finalement métamorphosée en maitresse s’est dit :
C’est ma responsabilité
D’affermir ma fragilité
Et depuis, l’âme maitresse a les choses en mains
Elle sait que sa paix intérieure ne repose que sur elle
Un peu comme une mer qui sait que les vents viennent et passent
L’âme sait qu’elle demeure
Aussi longtemps que les vagues n’ont pas tué la mer
Calmement, l’âme se tasse
O Calme !
Dans sa coutume,
Cette âme n’attend pas de qui que ce soit sa guérison
Mais cette fois, elle porte un costume :
Sa propre guérison
De l’âme fragile en détresse
A l’âme maîtresse
Au calme !
Photo crédit : Tanish Mehta
